Martin Thériault : toujours à la conquête de nouveaux sommets

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« Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble. » La devise olympique résume bien le parcours professionnel de Martin Thériault, fondateur et PDG du groupe technologique Eddyfi/NDT. Il veut constamment repousser les limites, en ne laissant personne de côté. « J’ai toujours eu beaucoup d’ambition. Je suis surpris de tout ce que j’ai accompli avec l’équipe », avoue candidement celui à qui est décerné le Prix MBA Ascension de l’Association des MBA du Québec.

 Plus jeune, Martin Thériault n’aspire pas à une vie tranquille. Ce natif de Québec souhaite plutôt défoncer des portes et atteindre chaque fois de nouveaux sommets. Optant pour le génie mécanique pour ses études universitaires, il décide de s’inscrire à l’Université McGill, à Montréal.

 « C’était l’occasion de me dépasser, raconte-t-il. En plus, en tant que francophone de Québec qui fait des études en anglais à Montréal dans la meilleure école de génie au pays, je démontrais mon ambition. »

 Son diplôme en poche, il devient vendeur pour Air Liquide, une organisation française spécialisée dans la production et la distribution de gaz industriel. Rapidement, il comprend comment dénicher de nouveaux clients, il s’illustre et fait partie de la crème dans son équipe à sa première année complète comme employé du groupe.

 Cette expérience professionnelle, qui l’amène à vivre pendant sept ans aux États-Unis, lui fait découvrir le milieu des affaires : le développement de produits, la commercialisation, la gestion de personnel et le marketing.

 Pour parfaire ses connaissances, Martin Thériault étudie à la maîtrise en administration des affaires à l’Université Duke, en Caroline du Nord. Cette formation lui permet de consolider sa vision stratégique. « Elle m’a aidé à progresser et à faire de moi une personne beaucoup plus forte dans le rôle que j’occupe aujourd’hui », souligne-t-il.

 L’inspection des infrastructures

Rapatrié au Québec par le géant français, Martin Thériault est par la suite recruté par la firme américaine Zetec comme vice-président et directeur général. Le milieu de l’inspection et de la surveillance des infrastructures s’ouvre alors à lui.

 « Je venais de vendre de l’air pendant 12 ans et j’arrivais dans une industrie technologique qui avait des impacts importants partout sur la planète. J’étais emballé », mentionne-t-il. Il explique du même souffle comment Eddyfi/NDT examine aujourd’hui de près l’état des centrales nucléaires, des plateformes pétrolières, des navettes spatiales, des ponts et autres structures essentielles au fonctionnement de la société pour éviter des tragédies. « On est là pour s’assurer qu’elles font leur travail de manière sécuritaire et efficace », précise-t-il.

 Son enthousiasme le pousse à entrevoir des perspectives de développement dans le but de faire grandir Zetec . « Personne ne voyait comment il était possible d’améliorer ce qu’on faisait et de générer la croissance », dit Martin Thériault. Il élabore alors un plan, mais en 2009, en pleine crise économique mondiale, la multinationale à qui appartient Zetec, Roper Technologies, n’est pas disposée à le mettre en œuvre.

 Une nouvelle aventure

Qu’à cela ne tienne, l’année suivante, Martin Thériault fonde sa propre entreprise Eddyfi Technologies pour réaliser sa vision. Et elle remporte un vif succès : son chiffre d’affaires passe de 1 M$ en 2010 à 100 M$ 2019 et les prévisions sont à plus de 500 M$ pour 2022.

 Des sociétés se manifestent périodiquement pour mettre la main sur Eddyfi Technologies, mais Martin Thériault refuse chaque fois. « Je veux continuer de travailler pour m’amuser et créer », plaide-t-il. Il réalise plutôt des acquisitions, dont Zetec là où a tout débuté en 2021, grâce au soutien de la Caisse de dépôt et placement du Québec et la firme d’investissement Novacap.

 « Globalement, c’est toujours la même idée, mais elle est encore plus grande que ce qu’on avait imaginé au départ, indique-t-il. La thématique entourant l’inspection d’infrastructures – les routes, les aéroports, les centrales électriques, les réseaux de communications – n’a pas de fin. Il y a encore beaucoup d’occasions favorables pour nous. Il y a un paquet de secteurs qu’on ne touche pas aujourd’hui. » Sans compter la possibilité que son entreprise devienne publique. Un scénario dont il rêve pour assurer la pérennité et le futur de la société.

 Mais plus que tout, ce qui rend Martin Thériault fier, c’est d’être propriétaire et de générer de l’activité économique à Québec, sa ville natale. « Québec, c’est un endroit fantastique pour une business techno. La main-d’œuvre est compétente et créative. Encourager les gens de Québec et réaliser tous ces projets à l’international, c’est très motivant », lance-t-il, toujours prêt à relever de nouveaux défis.

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