Maudeleine Myrthil : une entrepreneuse à l’enthousiasme contagieux

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Maudeleine Myrthil s’enflamme lorsqu’elle parle d’entrepreneuriat. Cette passion, elle la partage non seulement avec les jeunes du quartier Saint-Michel, où elle est née, mais également avec les entrepreneurs et entrepreneuses des communautés culturelles qui frappent à la porte du Groupe 3737, un incubateur d’entreprises voué à la diversité. Discussion avec une femme d’affaires dont l’enthousiasme est contagieux.

 

Vous avez lancé votre propre firme technologique, IWEARTECH, en plus de collaborer avec l’entreprise familiale Capital Plus ainsi que la Jeune Chambre de commerce haïtienne. Qu’est-ce qui vous attire dans l’entrepreneuriat ?

Je dis tout le temps que ce n’est pas moi qui ai choisi l’entrepreneuriat ; c’est l’entrepreneuriat qui m’a choisie. L’entrepreneuriat est venu dans ma vie parce que j’avais atteint un plafond dans ma situation professionnelle.

Après avoir fait un baccalauréat en gestion à HEC Montréal, j’ai travaillé pour de grandes entreprises dans les services de marketing et de publicité. J’ai ensuite fait une maîtrise en administration des affaires. Pour moi, ce diplôme représentait un tremplin pour pouvoir accéder à des postes plus stratégiques. Malheureusement, cela ne s’est pas produit.

C’est là que l’entrepreneuriat est arrivé. Le fondateur du Groupe 3737, Frantz Saintellemy, m’a encouragée et je me suis lancée en créant IWEARTECH. Et je ne l’ai jamais regretté.

 

En plus de diriger votre entreprise, vous occupez le poste de directrice de l’entrepreneuriat au sein du Groupe 3737. Pourquoi ?

Le Groupe 3737, c’est une organisation dirigée par des entrepreneurs et pour des entrepreneurs. C’est un espace pour échanger et mettre en commun des idées afin de bâtir des entreprises pérennes, tant à l’échelle locale, provinciale qu’internationale.

Ce qui m’anime, c’est de pouvoir épauler d’autres entrepreneurs. Moi-même, j’ai fait des erreurs. Si on m’avait dit qu’il existait telle source de financement et que c’est important de faire un plan d’affaires, ça aurait pu m’aider.

Chaque jour et chaque heure où je travaille pour le Groupe 3737, j’ai l’impression de contribuer à quelque chose de plus grand. Je suis aussi une maman. Alors, j’éprouve ce sentiment de donner aux générations suivantes.

 

Au quotidien, comment faites-vous la promotion de l’entrepreneuriat auprès des femmes de la diversité ?

Dès que j’ai la chance d’intervenir sur un panel, je le fais pour mettre de l’avant des modèles féminins positifs. Je suis d’ailleurs en pleine rédaction d’un livre sur l’entrepreneuriat et la diversité.

J’enseigne aussi parce que l’éducation, c’est la clé. Au Groupe 3737, il y a un programme que j’affectionne particulièrement, Fempreneurs. Au cours d’ateliers, j’encourage les femmes à prendre le contrôle de leur finance, à sortir de leur zone de confort et à élargir leur réseau.

Je vais également dans des écoles secondaires montréalaises, comme Henri-Bourassa, Calixa-Lavallée, Louis-Joseph-Papineau. Je parle aux jeunes d’entrepreneuriat. Ils ont besoin d’être inspirés. Quand je leur dis que des entrepreneurs ont fréquenté leur école, ils n’y croient pas. Je les incite à persévérer dans leurs études.

 

Vous détenez une maîtrise en administration des affaires de l’Université du Québec à Montréal. Dans quelle mesure cette formation a-t-elle fait une différence dans votre carrière professionnelle ?

Si je peux faire tout ce que je fais, c’est grâce à mon MBA. Avec tout le bagage de connaissances que j’ai acquis, je suis en mesure de faire de la gestion de personnel, de lancer des projets et de créer des partenariats. Les relations que j’ai nouées pendant ces études, je les mets de l’avant. Je contacte mes anciens camarades de classe pour leur demander s’ils veulent devenir des coachs, et plusieurs répondent favorablement.

 

Avez-vous des modèles dans le milieu des affaires ?

Mon mentor, Frantz Saintellemy, m’a beaucoup inspirée. Malgré son parcours exceptionnel, il demeure accessible et humble. Il a influencé mon style de gestion et le type d’entrepreneurs que je suis. Il y a également Amina Gerba, la sénatrice, et Indira Moudi.

Un conseil pour les femmes qui veulent faire une carrière comme la vôtre ?

« Just do it ». Les ressources vont venir. L’accompagnement sera là. Fais-toi confiance. Fais-le. Si j’ai pu le faire…

Les propos de Maudeleine Myrthil ont été édités par souci de concision.

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